Hola!
Ce week end, j ai été a la rencontre des boliviens. Samedi, grâce au Pere Delort (Jacques pour les intimes), j ai assiste à mon premier baptême bolivien. La petite chapelle était remplie. Ensuite, nous avons été faire le tour des communautés dont le père est en charge (environ 15km dans les hauteurs de Cochabamba). Nous avons visite plusieurs lieux où étaient donnés des cours de catéchisme. Les enfants y sont plus ou moins nombreux. Puis, nous avons été dans un lieu où dans la semaine, des bénévoles étudiantes donnent du soutien scolaire. Le samedi, c est plutôt centre aéré. Il y a beaucoup d enfants qui jouent, dessinent et attendent l'heure du repas avec impatience.
Dimanche, je
sais vous n allez pas me croire mais je me suis levée tôt pour assister, une fois n est pas coutume, à une messe du Père Delort! Me voilà donc à 8h30, dehors sous la pluie, morte de froid, sur un terrain de basket dans les hauteurs de la ville. Je rencontre la population immigrante qui vit dans des conditions difficiles. Ensuite, nous avons assisté à leur réunion hebdomadaire. Tous les dimanches, la communauté se réunit pour parler de leurs difficultés. Le grand débat depuis des mois est la reconnaissance de leur terre. Depuis qu'ils sont arrivés (pour certains depuis 7ans), ils payent un "loyer" pour le terrain où ils se sont installés. Le soucis étant que les terres sont disputés par plusieurs propriétaires via leurs avocats et qu'en attendant la mairie ne fait rien et ne les reconnaît pas. Cela leur permet de ne pas les aider financièrement (pour construire des routes qui sont pour l'instant en terre, pour l électricité ou l'acheminement de l'eau par exemple).
La population en a donc marre car eux payent tous les mois, sans aucune reconnaissance des pouvoirs publics.
Après cette réunion, autre lieu à quelques kilomètres pour une autre messe (n'allez pas croire que l'on m'a converti, désolée papi). Pour moi, le plus intéressant étant la rencontre avec les boliviens (bon d'accord, j'essaye de me justifier). Après cette messe, nous sommes partis avec tous ceux qui étaient présents (une ptite vingtaine) dans un resto où l'on mange du bon poisson. L'ambiance était très agréable avec chants accompagné par une guitare grâce a un des messieurs qui était avec nous. Après le resto, nous avons continué tous ensemble chez un couple. Au programme: bières, chants, bières, chants, bières et re-bières! Nous sommes rentrés vers 20h, j'étais ravie de cette belle journée où j'ai appris que le sens de l'accueil chez les boliviens n'est pas une légende. Un vrai bonheur!
Hier, lundi, après un week end chargé en cérémonies, j'ai fait une bonne grasse matinée. L'aprèm, nous avons été à l'archevêché pour les papiers de mon visa. Je suis donc, pour l'Etat bolivien, une missionnaire domiciliée à l'archevêché (appelez moi Soeur à partir d'aujourd'hui, merci!). Pour mes cours d espagnol, les recherches deviennent fructueuses. Les prix étant inabordables par rapport à mon maigre salaire, j'espère que quelques soeurs professeurs dans le collège où je vis vont pouvoir m'aider.
Ce matin, j 'ai été à la maison des migrants où j'ai remplacé quelques heures Winsor (le responsable). Mon rôle était réduit à celui de "Madame pipi". Je m'explique: pendant la journée, les chauffeurs de bus, taxi... peuvent venir faire leur besoin moyennant 50 centimes de bolivianos. J'ai donc distribué du PQ et fait les comptes!! Bref, c'est un début...
Pour terminer, un ptit message particulier à mon Lulu: Ta tata est solidaire avec toi. Moi aussi, je souffre car une de mes dents de sagesse pousse. Je m'empêche donc, moi aussi de pleurer pour éviter d'effrayer les alentours! Je compatie donc a ta douleur...
Autre dédicace, cette fois-ci pour ton papa: je maintien que le nom du chien est Duque (ok, l'orthographe n'était pas bonne), c'est à dire le Duc en français, mais dulce était sympa aussi sauf que Mr le Duc n apprécie pas qu'on le prenne pour un bonbon!
Sur ce, Hasta luego!