vendredi 21 novembre 2008

Les jours passent vite et pourtant j'ai l'impression qu'ils se ressemblent. Mais en vous écrivant, je m'aperçois que pas tant que ça...

Pour vous résumer ce que j'ai fait d'intéressant en quelques lignes:

Tout d'abord, il y a 2 semaines, j'ai été à une conférence sur la condition des migrants. C'était très intéressant, même si évidemment je n'ai pas tout compris! A la fin, un journaliste nous a pris en photo avec Jacques et une des conférencière. Le lendemain, nous étions donc dans le journal! Super, ma notoriété va enfin décollée...

Je sais que mon blog manque d'analyse, je pourrais biensur essayer de vous résumer ce que j'ai compris sur la problématique des migrants. Mais mes yeux de gringa risque de rendre une compréhension limitée et je ne voudrais pas juger alors que je ne suis que depuis 2 mois dans ce pays. Je me contente donc de vous écrire mon quotidien, et garde pour moi les opinions sur la condition des migrants, le travail des enfants, la place des femmes dans les différentes communautés ou la politique d'Evo Morales. Il est trop facile, à mon avis, d'hater ses jugements quand on a grandi en occident. Si cela, vous intéresse, j'en discuterai de vive voix à mon retour!

Continuons sur ma ptite vie pendant les week ends: souvent, je vais me balader dans la cancha (l'immense marché de Cocha), j'adore ce mélange de tout et n'importe quoi, l'ambiance... En ce moment, je fais mes emplettes pour Noel. D'ailleurs, désolé les potes mais les frais de transports sont exorbitants, vous attendrez donc soit de venir me voir, soit que je rentre en France pour que je vous offre vos superbes bonnets!

Je reprends sur mes week ends donc, un peu de cancha, un peu de boulot à la Casa del migrante et le soir, je vais boire un coup avec des potes. L'animation dans la ville ne manque pas, c'est vraiment agréable.

Le week end dernier, Marie Sibylle m'a invitée chez elle. C'est à environ 30 minutes du centre de Cochabamba, à Tipiriri dans les montagnes. Elle a une vue sublime de la ville et est au calme. Elle avait aussi invité 2 de ses potes boliviens qui nous ont préparé un bon repas (si c'est pas la classe!). On a passé une super après-midi à jouer au Jungle Speed et pour une fois, nous, les françaises gagnions (facile quand eux ne savaient pas jouer!). Heureusement que je sors avec Marie Sibylle, elle est vraiment cool et ça me change les idées.

Que vous racontez d'autres, ah oui mes semaines! Je reste donc plus longtemps à la casa del migrante. Les migrants nous ont encore offert une soirée théâtre toujours sur la thématique de certains passages de la bible. C'est agréable de tous se réunir et on sent que ça leur fait plaisir!
J'ai aussi, avec Gerania, accompagné à l'hopital un jeune de 28 ans qui a l'air d'en avoir 40. Il est gravement malade et a du mal à se déplacer. On suspectait le sida, Gerania a essayé de le préparer mais évidemment, il se refusait d'y penser. Quand les résultats sont tombés, il est resté longtemps sous le choc, tétanisé. Puis qu'en enfin, en réalisant, il s'est mis à hurler et pleurer, nous étions là pour le réconforter. Pas facile...
Il faut savoir que depuis ces 3 dernières années, le sida a augmenté de presque 50% dans ce pays.

Sujet plus gai, plein d'espoirs: La formation "pain", c'est à dire apprentissage sur plusieurs semaines de la fabrication de différentes sortes de pains. Cette semaine, nous avons passé une bonne matinée à nettoyer le local où se déroulera la formation. Puis nous avons fait une réunion avec les migrants pour savoir qui était intéressé pour les faire et d'autres pour les vendres. En tout une quinzaine de personnes semblent motivées, pas mal!
Sinon, toute cette semaine, nous avons accueilli une trentaine d'étudiants de la Paz qui venait pour une formation. Ça fait beaucoup de monde dans la casa et met de l'animation!

Grande nouvelle! L'équipe s'est élargi, nous passons de 2 à 4 personnes! Gérania une migrante qui est là depuis des mois et Fernando, un ptit timide. Ils deviennent donc volontaires et vont pouvoir nous aider dans la vie quotidienne. En ce moment, nous faisons beaucoup de réunions pour essayer de programmer les projets pour l'année prochaine.
Je commence donc à écrire le projet social de la maison et devrait le rendre avant la fin de l'année. Bref, le travail devient vraiment intéressant et est pleins de promesses!

Pour mon espagnol, les migrants me disent que je progresse. Et quand je leur dis " mais je fais encore des fautes!", ils me répondent "oui, pleins! mais au moins on te comprend maintenant!". Bref, leur honnêteté me fait rire et me rassure. L'ambiance est toujours aussi bonne et je sens qu'ils me font de plus en plus confiance. Pour preuve, si il y a un problème pendant le week end, ils m'appellent!

Hier, j'ai été au musée voir une expo sur Potosi avec Jacques. Ça m'a donné envie d'aller y faire un tour quand il sera bien installé la bas.
Bon, je vous laisse, je vous joins une vidéo que Jacques a réalisé. C'est sur les enfants du soutien scolaire, un vrai régal!
A bientôt

lundi 3 novembre 2008

De découvertes en découvertes

Le temps passe si vite quand on commence à découvrir un pays!! Je ne vois pas le temps passer et j en oublie d'écrire sur mon blog... Ce qui ne m'empêche pas de toujours penser a vous, je vous rassure!!
Pour faire court, pendant ces quelques semaines, au programme la semaine: le matin, cours d'espagnol et l'aprem je travaille a la casa del migrante. Je commence à trouver ma place et à mieux m intégrer auprès des migrants qui viennent pour la plupart discuter avec moi. La communication est toujours difficile mais j arrive de mieux en mieux a me faire comprendre. Ils sont adorables avec moi, font des efforts pour parler doucement et pour comprendre mon espagnol qui ressemble plus a du chinois!

En plus de madame pipi, j aide certains à fabriquer des brochettes de fraises au chocolat ou des gâteaux, qu'ils vont ensuite vendre à la cancha (immense marché de cochabamba où l'on trouve de tout).

J'ai appris a jouer aux cartes et je vous avoue que je perds beaucoup de centimes de boliviens chaque jour... La gringa se fait avoir!


Sinon, du coté social, je visualise un peu mieux ce que l'on pourrait mettre en place à la casa. Évidemment, j attends encore un peu, il faut que je puisse m'exprimer correctement avant de réaliser certains projets.



Pour ce qui est des loisirs, on ne peut pas dire que je m'ennuie. Outre la salsa, je sors tous les week end. Il y a 3 semaines, avec Marie-Sibylle et ses amis boliviens, nous avons été dans un ptit village à une heure de cocha. Au programme, festival folklorique. C'est à dire, danses traditionnelles avec costumes. Pleins de groupes différents qui dansent en faisant le tour du village. C'était magique. De plus, Marie Sybille connaissait l'un des musiciens d'une des troupes et nous avons fini avec eux le tour de la ville!! Ensuite, toute la troupe, les amis, les familles bref une centaine de personnes; nous avons tous été dans une grange pour boire la boisson traditionnelle: La chicha. C'est une boisson a base de mais fermenté. Ca se trouve dans des seaux, on boit chacun notre tour dans une moitié de noix de coco qui nous sert de tasse. C'est bon, mais les boliviens ne s'arrêtent jamais et te passes trop régulièrement la tasse. Ne voulant pas les vexer, j ai pas mal bu en trouvant l'astuce d'en remettre la moitié dans le seau avant de servir la chicha pour quelqu'un d'autre! Mais le soir, je n'étais pas très fier.... On a dansé sur des musiques traditionnelles, n'allez pas leur répéter mais leurs danses ressemblent un peu à de la danse irlandaise (farandole, bras dessus, bras dessous...). Bref, une journée inoubliable où encore une fois, l'accueil des boliviens fut extraordinaire.


Le lendemain soir, j'étais invité chez un couple français pour un barbecue. J y ai rencontré des expats très gentils. C'est un autre monde, mais c'était bien sympa aussi.


Le week end suivant, j'ai accompagné une migrante à la cancha qui vend ses chocolats. Elle était ravie que je l'accompagne et m'intéresse à son travail. Et moi, cela m'a permis de réaliser les conditions difficiles pour réussir à vendre ses brochettes. En effet, elle porte a bout de bras son plateau énorme et se promène dans toute le marché en criant "chocolate". Pendant plus de 2h, je l'ai suivie. C'était vraiment très intéressant et m'a permis de m'intégrer encore un peu plus au sein de la maison.

Mercredi soir, avec Pierre Louis dit Pilou et sa femme, Pierre Henri (ce sont les expats français du barbecue, vous suivez toujours?) et leurs potes boliviens, nous avons été au stade voir la finale de la coupe de bolivie entre Cochabamba et Santa Cruz. Un vrai bonheur! Ca crie, chante, saute, insulte, balance des bouteilles... Bref, les tribunes sont un vrai spectacle à elles seules!! J'ai adoré cette ambiance que je ne connaissais pas en France. C'était de la folie, surtout que l'on a gagné. La fin de soirée, c'était comme en 98 quand la france avait gagné la coupe du monde, vous voyez le genre?!

Et pour terminer, ce week end étant férié, j'ai profité de ces 3 jours pour partir avec Marie Sibylle et Aliénor (une autre coopérante DCC qui vit à Potosi) dans le Chapare. C'est à 4h de routes, et c'est le début de la jungle bolivienne. Nous avons été accueilli chez des soeurs, dans un ptit village. Nous avons été traité comme des reines, elles nous donnaient à manger, à boire... Bref, s'en était presque gênant tellement elles étaient adorables.

Au programme du week end: baignade dans la rivière, ballade dans la jungle, coups de soleil, retrouvailles avec mes amis les cafards et les moustiques...



Bref, c'était dépaysant et bien agréable. De plus, on a bien rigolé avec les filles.








Voilà, je suis donc de retour pour une semaine de cours et de travail à la maison des migrants. Je vous dis à bientôt. J'ai tout particulièrement pensé à ma famille ce week end, qui se retrouvait tous enfin pour une super fête je l'espère. Merci de m'envoyer les photos!


Profitez bien...