Me revoila pour la suite de mes 6 mois d aventures. Tout d abord, je voudrais preciser que l article d avant hier est dedie a Amelie Nothomb, qui avant moi, a connu un peu le meme genre d aventures et qui donc m a inspiree pour ecrire ce message...

Comme vous l avez constate, mes debuts en Bolivie ont ete un peu chaotique. Mais avec du recul, j ai pu mettre a profit ce temps pour observer, apprendre la langue et tenter de m integrer.
Retrospectivement, cela m a permit d etre en retrait tout en me faisant une idee des gens qui m entouraient. J ai donc pu analyser leurs besoins et ce que je pouvais faire a la Casa del migrante.
En 6 mois, j ai donc tout de meme et malgre les apparences, reussi a mettre en place le projet social. Pour etre plus precise, nous proposons desormais des formations de couture et de boulangerie. Des benevoles viennent proposer leur aide. Une docteur, un professeur pour des cours d alphabetisation, une psychologue et meme un kinesitherapeute viennent une fois par semaine.
De plus, nous avons trouve des partenaires exterieurs. Des associations, paroisses, laboratoires d analyses, pharmacies nous aident en proposant des repas, des vetements, des medicaments ou des tarifs moins chers qu ailleurs.
Et pour finir, nous proposons aussi quelques animations comme, une fois par mois, une soiree cinema, une apres midi debat sur des sujets tels que l alcoolisme, prevention MST...
Bref, la casa n est plus simplement un lieu ou l on dort et ca, c est gratifiant. Biensur, je ne dis pas que tout est parfait. Il faut peaufiner, adapter, perenniser le projet dans le temps.

Travailler dans un pays etranger n est jamais facile. C est parfois un vrai defi de se faire aux coutumes locales. Le rythme de travail est tres different. Il m est regulierement arrivee lors de rendez vous, de constater que la personne n etait pas la, avait tout simplement oublie ou arrivait avec 2h de retard.
Souvent, quand j y pense, si je devais resumer la qualite principale qu il faut pour etre volontaire, pour moi, ce serait la PATIENCE.
Mais a cote de ces inconvenients, on eprouve encore plus de joies quand on constate que ca avance, que les choses changent.
Les gens viennent se confier, te demandent des conseils. Et ca pour moi, c est une vraie recompense. Cela prouve que tu t es fais une ptite place.
Que ca soit au travail ou a l exterieur, les rencontres sont toujours des plus enrichissantes. Evidemment, c est toujours un peu frustrant de ne pouvoir s exprimer comme on le voudrait, mais la n est pas l essentiel. On apprend grace aux autres.

La Bolivie est un pays pleins de surprises. Biensur, ce n est pas en 6 mois (ou meme 2 ans d ailleurs) que je vais vous expliquer comment fonctionne ce pays. Mais la culture andine est fascinante. J aime leurs danses et musiques folkloriques. Leurs sens de la fete, du partage.
Aux premiers abords, les boliviens sont bien moins accueillants que dans d autres pays. Ils sont reserves et parfois meme ont l art de t ignorer. Ce sont des gens fiers. Fiers de leurs racines et de leurs coutumes. Et ca, j admire. Cet esprit de conservations des rites malgre la mondialisation qui pousse a l uniformisation.
Les boliviens resistent et assument. Et lorsqu ils voient una gringa, on peut comprendre pourquoi ils ne sont pas curieux et restent en retrait.
Mais lorsqu ils te rencontrent plusieurs fois ou que tu viens avec des amis qu ils connaissent, lorsqu ils comprennent que tu n es pas une simple touriste, alors on decouvre leurs sourires, leur sens de l hospitalite. Ils se devoilent et on se rend compte a quel point ils peuvent etre chaleureux. Les amities ici prennent du temps, se meritent. Mais on peut penser qu elles n en sont que plus sinceres.

Je voudrais pour terminer, faire un ptit tour de remerciements.
Merci a vous cher lecteur et surtout merci a ceux qui prennent le temps de m ecrire. Mille mercis a ma famille qui m a envoye des colis. Sachez que pour moi, c est comme noel a chaque fois!
Merci a Guillaume qui vient me rendre visite. Ca fait toujours plaisir de voir quelqu un qui arrive de France.On va pouvoir jouer les touristes et decouvrir un peu du pays.
Merci a mes potes francophones qui sont la aupres de moi. On s entraide, se soutient. Je crois que sans vous, la vie ici serait plus difficile. Donc sincerement, Marie Sybille, Sandrine, Jeremy, Livia et Mathilde un grand merci.
Un merci tout particulier a ma chere coloc de 2 mois, Anais. Tu es arrivee au moment ou j etais le plus mal comme un rayon de soleil, tu m as rechauffe le coeur. On a passe de sacre bons moments. A tres vite, plus que quelques semaines, WOUOU!
Et mon dernier merci sera a ma chere Brigitte, ma chargee de mission qui, meme a distance, a l art d etre toujours presente.

Voila, pleins de gros bisous a tous et n oubliez pas de profiter de la vie!
Pour mon prochain article, fini le blabla, place aux photos puisque je rentrerai de vacances.
Hasta luego!